mardi 30 juin 2015

Le Périple - Jour 1 (mardi 23 juin 2015)

Après le Chacal day où nous avions mis nos beaux maillots au travail, je suis parti directement chez Faby pour y passer a soirée et la nuit. Le but officiel : être déjà sur place pour le grand départ. Les buts officieux : commencer la fête et surveiller les Dubois pour m'assurer qu'ils soient prêts à temps le lendemain.

Avant de prendre l'apéro, je descends mes affaires de la voiture et accroche déjà mon sac au vélo. Il ne me reste plus qu'à charger le sandwich et l'eau dans le sac à dos et je suis paré.

La soirée fut arrosée plus que correctement. Un peu trop, par rapport aux consignes que Fab et moi nous étions fixées suite à la confirmation (1 bière, 2 maxi par jour). Là, il y a eu la bière, la petit soeur, le vin, et certains, genre Fab et Zouzou, ont même tapé le digeo !

Raisonnables on a dit !
On était dans une état de joyeuseté lorsque nous réçûmes de nous nouvelles d'autres Péripleurs.
  • Francky, qui nous encourageait pour le départ et à qui on a réclamé non pas une mais 2 bouteilles de whisky
  • Jean-Yves, qui demandait s'il devait prévoir un sandwich pour le lendemain. Vous connaissez mon âme de poëte, je lui indiqué qu'il n'était pas nécessaire de prévoir un sandwich, il pouvait également manger son CACA !
Les tout petits yeux de Cyrille nous ont indiqué à un moment qu'il était temps de se coucher, alors c'est ce que nous fîmes, afin de pouvoir être en forme pour le grand départ.

Cyrille, prêt à s'écrouler comme une Bush
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La nuit ne fut pas forcément reposante. Excités par le grand jour, nos Chacals n'ont pas eu un repos parfait. Mais peu importe, ils sont levés à l'heure désignée la veille. Lorsque je sors de la chambre, Nathalie me met un café dans la main (seule chose que Mathieu nous a autorisé à ingérer avant de passer chez lui) et muni de celui-ci, j'assiste à la préparation des frères Dubois. Il y a des trucs partout. Cuisine, salon, salle à manger, garage, peu de pièces ont résisté à la tornade.

Tout est sous contrôle !
Je finis mon café, et descends au garage. Je charge l'eau dans mon sac à dos (en en foutant partout, évidemment), et vérifie l'accroche de mon sac sur le porte-bagage. C'est là que Fabrice commence à me brosser dans le sens du poil, me félicitant pour mon système ingénieux et la dextérité sans précédent avec laquelle j'ai fixé le tout sur mon vélo. Après m'être moqué, je cède et lui accroche le sien. Mine de rien, sa technique est efficace. Il ne faut pas être trop orgueilleux et être prêt à ramper au sol (et là, vous savez que je suis poli dans mes images), mais je dois reconnaître qu'il arrive à ses fins.

Tu le fais si bien !
Jean-Yves et Nathalie arrivent pendant ces préparatifs. Moi accrochant le sac du Fab, ce dernier dispersant encore probablement ses affaires et Cyrille inventant sur place un système pour maintenir ses sacoches en l'air. Ca le fait marrer, le Gros Paquet, il a pris l'habitude d'attendre dans ce genre de situation.
Cyrille bricole un truc pour coincer les oreilles de son sac

Gros Paquet attend patiemment
La pluie se met à tomber avant que nous soyons parti. Je sors donc les guêtres achetées pour l'occasion. Mes comparses se foutent bien de ma poire. Certes, ce n'est pas des plus élégant, mais j'ai bon espoir que ça épargne mes pieds de l'humidité, et par extension des crevasses.
Beau gosse à guêtres
On démarre finalement avec 1/4 d'heure de retard, mais Faby a décrété que sur le Périple, les horaires donnés seraient toujours à considérer avec une tolérance de +/- 1/4 d'heure. Le premier chemin est bien fabesque : herbe mouillée, arbres en travers, barrières, flaques d'eau faisant tout le chemin. On n'a pas fait 5 bornes qu'on est déjà tout crottés. Curieusement, mes copains ont les pieds trempés et se moquent beaucoup moins de mes guêtres. J'ai en effet les pieds bien au sec :). On est tous protégés par des K-Ways ou autres imperméables, mais le mieux équipés à ce niveau, en tout cas d'un point de vue ésthétique, c'est Cyrille qui dipose d'un superbe poncho jaune. Comme celui-ci s'envole derrière lui telle une cape, on le surnommera Rodrigo, le héros du vélo.

Le chemin reste malgré tout assez fun, et on a déjà pris du plaisir lorsqu'on arrive chez Mathieu. Là, on commence par visiter la maison, histoire d'être sûrs de se mettre à la bourre. Mais c'est sympa, on imagine le nouvel escalier, on commente l'insonorisation des toilettes et la qualité de la chasse d'eau.

Le petit dej est plus que copieux : il est Soldadelandeudesque ! Croissants de toutes sortes, pain frais, Comté, petits pâtés, et, accrochez-vous bien, foi gras !!! Royal ! Lise et Nathalie qui nous ont rejoint doivent regretter d'avoir déjà mangé (quoique Lise tapera quand même dans le frometon, évidemment).

5 chacals au petit déj'

Huuuuummm ! Foie gras !!!
 Avant de repartir, je vais donc tester l'insonorisation des WCs, tout en proposant à Jean-Yves de lui préparer son lunch paquet. Il refuse poliment, mais je sens que c'est vraiment juste par politesse. Aussi, lors de cette journée où je serai très productif en ce qui concerne mon transit intestinal (Fab m'appelle le canard), je ne manquerai jamais de lui proposer ma contribution à son repas.

Nous finalement repartons avec 30 minutes de retard, mais Fab pourra l'expliquer par le fait qu'il s'agit de la tolérance appliquée une fois à deux retards, donc ça marche. Et cette fois, nous sommes 5, Mathieu ayant enfourché son vélo payé 250€ à un Pierre particulièrement facile en affaire.


Lorsque nous arrivons sur les rives de la Moselle au niveau de Thionville, on croise un gars en habit de Chacal allongé sur un transat (j'ai oublié de préciser qu'entre temps le soleil est revenu). C'est Michel, venu à notre rencontre, qui se fait dorer la pilule. Il enfourche son vélo et nous emmène vers son manoir, que nous commençons par visiter. On sort ensuite une table au soleil (qui est toujours là) et prenons une petit bières avec du sauciflute et des chipitos. Il n'y a pas à dire, le Périple commence bien !
Arrivée chez Michel


Apéro, tranquilles
Lorsqu'on remet en route (avec un retard qu'on ne calcule plus), on est au complet pour la journée. Pour rappel, les 6 Chacals présents sont :
  • Faby
  • Cyrille
  • Jean-Yves
  • Mathieu
  • Michel
  • Moi
On longe la Moselle un bon moment, sous un rythme assez élevé, imprimé par un Michel qui rassure concernant son état de forme. Il n'a en effet passé aucun entrainement avec nous. Il nous explique que longer la Moselle, c'est son terrain d'entrainement, d'où cette vélocité.

On arrive à Fontoy, où on se glisse sous les barrière anti-scooters avec plus ou moins d'élégance, et on approche du Fond Saint Martin où nous attend notre premier raidard. Malins, Michel et Mathieu l'esquivent et vont direct au point de rassemblement. Les autres gravissent et se trouvent dans les sous-bois quand une averse nous tombe sur la tronche. Il reste 500 mètres à faire, les Dubois et moi-même décidons d'accélérer, Gros Paquet décide de mettre son K-way et d'attendre les autres, qui ne sont pas passés par là rappelez-vous. Il finira quand même par nous rejoindre. De notre côté, pour aller plus vite, on coupe le chemin par un petit single qui descend à pic avec une petite marche. Pas de problème, si ce n'est que mon sac se décroche du porte-bagage. Aïe ! Ca craint pour la suite ! Heureusement, la plate-forme était juste mal fixée. Je réajuste pendant que mes collègues entâment le sandwich. Il pleut tellement qu'on décide de faire la pause ici. Par chance, la buvette est ouverte et Faby nous commandera... un café ! Voyons ! Enfin, pour Cyrille Mathieu et Michel, car les trois autres boivent une Pelfort brune !!! Coooooool !
Une bière, ou deux, par jour, pas plus !
La pluie se calme, alors on redémarre. On commence par un longue monté, mais pas trop raide (on était initialement censés prendre un truc bien trop pentu et la confirmation nous a fait changer la trace). Michel nous montre que ses jambes marchent aussi en montée pour l'occasion.

Pour le reste du parcours, tout se passe plutôt bien, si ce n'est la mauvaise coordination temps/parcours. Il fait super soleil dans les montées et on est en K-way, alors il fait chaud. On vire les K-ways et il se met à pleuvoir. Jean-Yves, qui n'a pas du tout roulé cette année, commence à resentir le mal typique du cycliste en manque de pratique : le mal de cul !!! Plus on avance, et plus il évite de poser son fondement sur l'outil de torture que représente sa selle. Mais il a toujours un coup de pédale bien puissant, avalant les montées à sa façon : gros braquet.
Tu les vois les gros nuages noir, frérot ?
Ca fait un peu mal, là, au bas du dos
Lorsqu'on approche de Metz, on se rend compte qu'on est avance sur le planning. Les retouches faites à la trace ont permis d'éviter de perdre du temps dans des montées impossibles. Comme les vélos sont bien crados, on décide de les laver. Le mien est d'ailleurs particulièrement crade, car dans la dernière montée sur chemin, le sol était tellement gras que j'ai bourré comme pas permis. Ce qui est bizarre, c'est que les autres n'ont pas eu le soucis. Moi, dès que je faisais 3 tours de roues, ça bloquait. J'ai du porter, je dis bien porter, pas faire rouler, le vélo pendant de trop longues minutes, jusqu'à ce qu'il y ait une espèce de coulée d'eau dans laquelle je pouvais pousser le vélo. Épuisant !!! Et donc mon vélo nécessitait vraiment un coup de lavage. Seulement, pas moyen de trouver un éléphant bleu ou autre lavomatic. Gros Paquet essaie bien sous une gouttière, mais sans grand succès.
Mouais...
Fab interroge des passants qui nous envoient à Woippy, mais on ne trouve rien. J'appelle des amis ayant habité le secteur, mais l'endroit où ils allaient est désormais fermé, puisque c'est justement l'endroit où on se trouve. La Flo nous invite à renoncer, elle a elle-même essayé d'appeler des nettoyeurs de voitures qui furent surpris de sa demande "vous lavez des vélos ?".

Du coup, on repique vers Metz, mais au passage, on pense avec Faby au bras de la Moselle utilisé par le canoë. S'ils peuvent descendre des kayaks, on peut descendre des vélos. On s'y rend donc, et après quelques essais timides, Cyrille nous montre pour la première fois son côté Labrador : ni une, ni deux, il vire ses pompes et ses chaussettes et file dans l'eau. Jean-Yves l'imite, mais sans virer les pompes. Peu importe, il ne roule pas demain. Il secouera nos biclous dans la flotte avec la force brutale qui le caractérise. Faby ira barboter un peu également, et au bout de quelques minutes, nos vélos sont modérément propres. On file chez la Flo !
Le labrador lance le mouvement...
...imité par Jean-Yves et Fab
En passant par le parc, Faby nous fait une démonstration de l'école du cirque Fabrice Dubois en roulant sur le bord de la fontaine sur tout le tour. Lorsqu'on arrive chez Flo, on découvre avec surprise et joie un panneau avec le logo des Chacals Verts indiquant "étape dodo" sur la porte.
On ne peut pas se tromper
La Flo nous attend devant. Là ça s'embale un peu, car Nathalie Dubois et les filles nous rejoignent, ainsi que Lise, et on a tout le bardat à monter dans l'appart. Après une vingtaine de minutes de chaos, les vélos qui roulent demain sont sur le balcon, les deux autres dans une pièces sur une bâche, et les affaires sâles mises à la machine à laver (si, c'est Périple parce que la Flo l'a proposé). De mon côté, je rate le début de l'apéro car je prends le temps de préparer mes affaires pour le lendemain et surtout de brancher le GPS : on a besoin de la Trace !

Le repos des braves
S'ensuite une soirée super sympa, où on boira à nouveau plus que de raison (incroyable que la résolution de modération à volé en éclat), et où on se délecte des lasagnes de la Flo. On est encore en forme, bien mieux qu'au premier soir de la confirmation, mais on se dit qu'il ne faut pas éxagérer. Cyrille nous fait le coup des petits yeux, mais comme Camille et Romane squattent le dortoir que Flo nous a préparé (on a trois petits lits mis côte à côte, avec des serviettes de bain et des kinders, mieux que les chambres d'hôtes utilisées après). Mais à peine Camille sortie du lit, Cyrille se jette dedans et dort tout habillé. Pas un couche tard le frangin !

Le dortoir de la classe !!!
On ramène nos familles à leur voiture, on échange un dernier mot avec la Flo, puis Fab et moi rejoignons notre compère dans le dortoir, laissant à la Flo son canapé.

Ma nuit est comme souvent dans ces cas là interrompue par des envies d'aller faire pipi. L'occasion pour moi de vérifier la légende de la Flo. Je confirme, en passant dans le couloir, j'ai entendu un bruit de tronçonneuse venant sur salon. Les frères Dubois par contre ne ronflent pas. Non, dans leur sommeil, ils pètent.

1 commentaire:

CdP a dit…

Super compte-rendu du premier jour!

Petit enseignement de cette journée: Le chacal est étanche et ne craint pas l'eau!
Et puis quelqu'un a dit: "la pluie, c'est un détail!"

Hâte de lire la suite, faute d'y avoir participé (à grand regrets!)

BM